Le collège de la magie by Caroline Stevermer

Auteur:Caroline Stevermer [Stevermer, Caroline]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Adolescents, Magie, Ennemi, Ecole de magie, Aventure
Éditeur: Le Livre de Poche
Publié: 2012-02-10T11:15:15+00:00

11

Une neige de saison

Un objet intéressant, observa Jane, et telle-« ment simple. Je suis totalement incapable de dire comment diable il peut fonctionner. » C’était longtemps après le repas. Jane et Faris étaient seules dans la bibliothèque. Faris essayait de découvrir, en examinant les papiers de sa mère, lequel de ses conseillers pourrait toujours a) avoir envie de conseiller une duchesse du Galazon et b) être en vie. Jane examinait le maléfice en crin qu’elle avait retiré du déguisement de Haverford. Toutes deux étaient lasses, cependant aucune des deux ne désirait se retirer pour la soirée. La flambée dans la cheminée était trop agréable pour s’en aller.

« C’est intéressant, non, que tu aies pu voir Haverford tel qu’il était réellement, alors que pour Tyrian et moi, il figurait le steward de façon si convaincante. Pourquoi, je me le demande. »

Faris délaissa son travail. « Est-ce que je peux regarder ? »

Jane lui tendit le maléfice. Tandis que Faris l’élevait pour l’examiner à la lumière du feu, Jane s’étira sur le tapis devant l’âtre, le menton appuyé au creux de ses mains. « C’est une charmante petite bagatelle. Gardons-le à portée de main, au cas où nous devrions faire passer Agnès pour un être humain.

— Crois-tu que ce soit quelque chose dans le genre de ta voilette ?

— Ma voilette est une simple voilette. C’est moi qui fais tout le travail. Il s’agit d’autre chose, ici. C’est d’une simplicité absolue, je crois. Mais c’est tellement simple que je n’arrive pas à en comprendre le sens. »

Faris laissa courir le fil noir entre ses doigts. « Ta voilette opère sur moi. » Elle leva le crin et l’examina avec minutie. La surface lustrée captait les lueurs du feu et les reflétait de façon subtile, comme les couleurs sur une plume noire d’étourneau. « Pas ça.

— La magie de Verteloi. Tu as vu un oiseau quand j’ai métamorphosé ce bouchon de champagne. Tu as vu un chapeau quand j’ai métamorphosé la bombe. Tu as vu mon visage de vieillarde quand j’ai abaissé mon voile.

— Donc, ceci n’est pas la magie de Verteloi. »

Jane secoua la tête.

Faris lui rendit le crin, et Jane le rangea avec grand soin. Avec méfiance, elle ajouta : « J’étais un peu fatiguée. Et je n’avais pas les idées très claires. Mais ce matin-là, dans le jardin de la Doyenne, Tyrian ressemblait à un chat, pour moi. Alors, était-ce de la magie de Verteloi ?

— Comment savoir, avec Menary ? Mais après tout, ce n’était pas juste une question de l’apparence qu’il avait. C’était un chat.

— Oui. » Faris contempla les flammes.

Il y eut un long silence.

« S’il ressemblait à un chat pour toi, comment as-tu su que c’était Tyrian ? demanda Jane.

— Je l’ai su en voyant ses yeux. »

Jane se leva du tapis et vint occuper le fauteuil en face de celui de Faris. En baissant les yeux avec défiance vers le tapis d’Orient, elle demanda : « Comment as-tu su que ce tapis avait quelque chose de curieux ? »

Faris suivit son regard.

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